19/06/2011 22:22

J06

Position le 18/06 à 1000 UT : 36°38N, 07°58W
Position le 19/06 à 0800 UT : 36°05N, 05°21W

Distance parcourue sur les dernières 22H : 133 MN
Moyenne sur les dernières 24H : 6,05 kn
Vent moyen sur les dernière 22H : de 5 à 15 kn (NW-NNW)

Distance totale à parcourir > Cap Saint Vincent : 795 MN
Distance totale à parcourir > Gibraltar : 975 NM

Distance réelle parcourue depuis les Açores (Ponta Delgada) : 1045 NM
Distance directe parcourue depuis les Açores (Ponta Delgada) : 975 MN

Distance directe restant à parcourir pour Cap Saint Vincent : 0 MN
Distance directe restant à parcourir pour Gibraltar : 0 MN

Reccord de vitesse (surf) : 16,2 kts

Séquence pêche : 2 dorades de 2 kg
Séquence émotion : Des dauphins, plein de dauphins...
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Samedi 18 juin 2011

Après avoir traversé l’E411 hier soir, sorte de gigantesque chenal de
navigation à 4 bandes au large du cap St Vincent avec l’aide d’info trafic
Classic21, nous mettons le cap sur Tarifa (souvenir, souvenir, …).  La mer
qui était forte à l’approche du cap, se calme très rapidement. Entre vous et
moi, je qualifierais l’état de l’océan de démonté ! Mais Denis me dit que
c’est un peu exagéré…  Quoi qu’il en soit, cela n’aura duré que quelques
heures. Histoire de nous donner un exemple de ce que Teoula a enduré lors de
l’étape précédente. Chapeau bas à tout l’équipage de la transat Bermudes-
Açores. Les éléments se calment donc et le trafic également. L’essentiel du
flux in/out de la Méditerranée est plus au sud.

La température monte avec le soleil, la journée s’annonce belle. Nous
profitons d’une bonne brise et le cata file 7, 8 nœuds grand largue. Les
activités se succèdent à bord, avec entre autre l’inévitable passage par la
classe pour Emile et Lisa (par solidarité, en pensant aux étudiants en
examen). Nous nous enfilons un bon plat de pâtes jambon-fromage vers la mi
journée et rêvons pendant la sieste d’un plateau sushis et sashimis pour le
soir ! Denis lance les deux lignes.

Le vent mollit peu à peu. Nous le savons, le détroit sera franchi au moteur.
Un peu plus tard, notre attention est attirée vers une forme blanche
indéfinie, flottant entre deux eaux, à quelques encablures sur bâbord. A la
jumelle, on dirait une coque de bateau ayant chaviré. Bon, allez, on met le
cap dessus, allons voir de plus près. Après tout, il y a peut-être quelque
trésor à ramasser… ou personne en danger. Cela se confirme, il s’agit bien
d’une embarcation en perdition. Un speed-boat semi rigide bimoteur inboard
de 6 à 10m de long. Qu’a-t-il bien pu se passer? Nous approchons prudemment,
faisons un premier passage. Pas la moindre trace de vie. Nous appelons pour
voir, mais personne aux alentours. Pas de débris non plus. Nous nous
apprêtons  à faire demi tour pour un deuxième passage lorsque soudain : les
moulinets se mettent à dérouler leurs bobines l’un après l’autre.
Franchement, c’est pas le moment ! Rien à faire, il faut y aller. Les
petites dorades tant attendues sont venues perturber notre opération «
rescue ».  Il y a des priorités dans la vie. Aussi,  les poissons sont
sortis rapidement et Denis entame un demi-tour parfait pour reprendre
l’inspection des lieux. Au deuxième passage, toujours rien. Pas la moindre
inscription, nom ou immatriculation à voir. Des passeurs ou contrebandiers ?
Les spéculations vont bon train. On se décide tout de même à rapporter notre
découverte sur le canal 16 et radio Cadiz enregistre les coordonnées
géographiques de l’épave en nous remerciant. La b.a. accomplie, le cap est
remis sur Tarifa. Point de trésor mais deux superbes dorades en récompense.
La suite du programme ? Vous l’imaginez sans peine. Au menu ce soir :
sashimi et sushi de dorade et crudités. Délicieux !

Repus, nous nous préparons pour la nuit, dernière ligne droite de cette
belle étape. Les quarts seront délicats. Même si nous empruntons la
départementale,  nous croisons les routes d’approche de Huelva et Cadiz et
rencontrons de nombreux bateaux de pêche pas toujours bien éclairés.
Vigilance.

Plus au sud, toujours sur l’E411, le trafic est inimaginable.  Vive les
petites routes de campagne !

Dimanche 19 juin

Apres de longues heures  au moteur, nous avons un peu plus de vent au petit
matin. Et moins de monde sur l’autoroute, plus de bouchons à l’horizon.
C’est sous un soleil radieux, ciel azur, entourés d’une dizaine de joyeux
dauphins que nous passons le rocher de Gibraltar. Merveilleux. Denis
aperçoit même un requin. Lisa a le sourire ce matin, on sait pourquoi.
Nous quittons l’Océan Atlantique. Cela fait tout drôle de revoir Tarifa,
Gibraltar. Dire que cela fait déjà 11 mois que nous sommes en route.
Incroyable ce que ça a passé vite !

On s’installe dans le port de Sotogrande. Notre fidèle coéquipier se
transforme en conchita : nous rinçons Teoula, faisons « blinquer » ses inox
et faire disparaître les dernières traces d’humidité.
Il n’y a pas âme qui vive dans ce port. Quelques yachts. Tout est fermé,
calme. Peut être qu’ils sont en examens aussi ? Pourvu que nous trouvions un
bon petit resto ce soir pour fêter dignement cette chouette traversée !

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Dernière mise à jour le 15 juillet 2011