J10 - "Chez Fabienne" - 1 Germon et 1 Wahoo - vrombissement de machine à laver...
Position le 25/12 à 1200 UT : 14°24N, 48°07W
Position le 26/12 à 1200 UT : 14°15N, 50°54W
Distance parcourue sur les dernières 24H : 180 MN
Moyenne sur les dernières 24H : 7,5 kts
Vent moyen sur les dernière 24H : de 12 à 18 kts (ENE - ESE)
Distance totale à parcourir : 2097 MN
Distance parcourue depuis Mindelo : 1505 MN
Distance restant à parcourir pour la Guadeloupe : 624 MN
Reccord de vitesse (surf) : 17,86 kts
Pêche : 1 germon (thon blanc) de 2 kg et 1 Wahoo de 90 cm et de 3,5 kg
- - - - - - - - - - - - - - -
Rapport de notre 10ème jour en mer fait par notre coéquipier Olivier : 25 Dec 12h00 UT au 26 dec 12h00 UT
Après midi salon de coiffure « chez Fabienne ». A la tondeuse, je vois mes belles crolles « Dirk Frimout » données en offrandes à cette mer devenue si familière sous le regard amusé des enfants. Rira bien qui rira le dernier.
Jules accepte la main maitrisée de Fabienne pour dégager tout ce qui dépasse de son foulard de pirate. Emile, quand à lui, s'en sort avec un gros cratère sur le coté gauche suite à une grosse vague déséquilibrante, Denis avait loffé de 15° babord. Il râle un bon coup et danse la vengeance. Douche générale sur la jupe arrière, ce qui permet d'enlever tout les petits poils qui s'accrochent.
En soirée, nous avons croisé un banc de germons (famille des thonidés), dont 2 ont été tentés par nos appâts, en mer depuis l'aube. Les lignes défilent, Il ne faut surtout pas que les deux prises jouent à saute mouton sinon c'est la cata. Nous enroulons le genaker pour atteindre une vitesse sécurisée de 5, 5 nœuds et tout le monde à son poste. Denis s'affaire à la canne tribord, Olivier à celle de babord. La lutte fut acharnée, Denis ramène une boule de nerfs de 2kg, l'assomme et donne sa place à Fabienne afin de m'aider car j'ai toujours bien 200 mètres de ligne à la traine, j'ai peur de tout casser. Denis prend la canne, moi des gants et je tire sur le fil alors que Denis rembobine, derrière. 150 m, 100 m et puis plus rien, si ce n'est d'imaginer un autre beau germon avec un bec de lièvre a la gueule. Ah le con, ce germon diront les autres thons. En tout cas cette prise arrive à point car nos réserves de daurade étaient épuisées et le frigo cherche nouveau locataire.
On remet le genaker au centre du bateau et non plus amarré à la pointe de l'étrave. A défaut de spi, c'est une astuce afin de prendre plus le vent, mais un peu plus compliqué quand il faut empanner. Les torsions et les frottements sont aussi plus manifestes. On reprend le cap de 280 °. Peut être sommes nous sur notre dernière ligne droite de 700 nautiques jusqu'à la Guadeloupe ? Le vent reprend de la vigueur durant la nuit pour approcher les 17 nœuds. La nuit se passe sans encombres, on se tient en éveil en prenant la barre en standby.
Avec Eole raguéri, les vagues et la houle, on commence à ressentir à nouveau les safrans à l'arrière, le sport reprend sa dimension. Il faut anticiper les auloffées du bateau sur la vague et abattre à temps sans en faire trop sinon c'est l'empannage. C'est excitant surtout en pleine nuit. Denis et Fafa se réveille sentant les accélérations qui montent à 18 nœuds. Ils veulent juste s'assurer qu'il y a bien un pilote éveillé à bord. « Ca va ? ». « Oui génial ». « Dans la couchette tout vibre ». « tant mieux pour toi !! ». Un vrombissement de machine à laver (merci Marc pour l'expression) traverse le carré de long en large et vient ponctuer ce court dialogue. C'est TEOULA qui manifeste sa joie et son plaisir. Denis et Fafa retournent dans leur couchette.
Lever de soleil magnifique, une ligne est vite mise à l'eau. Un fou brun plane autour du nous, aguiché par le calamar bleu rouge artificiel qui traine à 50 mètres derrière. Il plonge à plusieurs reprises sur le leurre, reprend de l'altitude et pique à nouveau. On pousse des « oust oust va t'en » afin de lui faire comprendre que ce n'est pas pour lui. On lui jette un reste de pain, un poisson volant mort de la dernière nuit pour détourner son attention et ..........voilà que la ligne défile. On vérifie : le fou brun est toujours en vol.
Chouette alors une nouvelle belle prise. Les hommes remontent ensemble la ligne. Les uns annoncent une daurade, les autres un barracuda. Surprise c'est un Wahoo de 3,5kg ramené à bord sous les feus de la caméra grand angle.
Superbe poisson tropical d'un bleu électrique long de 90 cm. Heureusement que l'hameçon était accroché assez haut dans sa gueule car ses petites dents très rapprochées sont super tranchantes et coupent un fil de nylon en moins de deux. A lire les commentaires quotidiens de TUVAOU, FURIBARD et autres Outremer, je pense que nous sommes vraiment les champions de la régularité et de la diversité des prises de pêche. Ils nous impressionnent par contre coté vitesse, costaud leur moyenne !! J'aspire aux retrouvailles dans quelques jours pour échanger toutes ces impressions qu'une telle traversée procure.
A demain, thank god this is Sunday.
—————