J13

Position le 04/06 à 1700 UT : 37°53N, 34°58W
Position le 05/06 à 1100 UT : 38°09N, 32°33W
Position le 05/06 à 1700 UT : 38°18N, 31°48W

Distance parcourue sur les dernières 24H : 135 MN
Moyenne sur les dernières 24H : 5,63 kn
Vent moyen sur les dernière 24H : de 10 à 20 kn (SE-ESE)
Distance totale à parcourir > Açores : 1800 MN
Distance réelle parcourue depuis les Bermudes : 2045 NM
Distance directe parcourue depuis les Bermudes : 1642 MN
Distance directe restant à parcourir pour les Açores : 151 MN
Reccord de vitesse (surf) : 17,8 kts

Séquence pêche :
04/05 20ut 1 Germon de 2 kg
Séquence émotion :
Néant
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Rapport de notre 13ème jour de mer fait par nos coéquipiers Yves et Olivier :

Samedi 4 juin
Je le savais ! Cela devait arriver !
La mer était plate, le soleil radieux, Teoula glissait gentiment à 7 nœuds sur
une mer irisée.  Je passais en revue la quantité infinie de vies marines
proliférant sous les 4500 m de fond que surplombaient mes pieds.  Et, à part
une visite quasi quotidienne d’une troupe de dauphins, pas un globi-céphale
pour venir nous saluer, pas une baleine à bosse, ni le moindre cachalot pour
venir nous saluer du fond des abysses.  Benoît lui, quelques jours plutôt que
nous et aux mêmes latitudes, nous avait rapporté avoir navigué côte à côte avec
une baleine, et, plus fort que le roquefort, s’était fait une frayeur terrible
en plantant son Outremer sur le dos d’une baleine à bosse.  La pauvre bête,
assoupie ou mourante, avait détallé sanguinolante.
Sans vouloir pousser l’expérience aussi loin, je n’imaginais pas terminer le
périple sans pouvoir suivre de près, ne fût-ce que quelques instants, la nage
élégante des plus gros mammifères au monde, accompagné de son petit- tant qu’à
faire- les fanons encore plein de lait.
Mais ! Pas de gain au loto sans jouer ! Ainsi, bien décidé par la seule force
du regard à faire cracher à l’Océan l’apparition fugace de ses plus beaux
spécimens, je me mis à scruter l’horizon d’un air  sévère, encourageant,
complaisant, implorant…

Cela faisait bientôt une heure, les yeux me sortaient des orbites, prêts à
rouler comme des billes sur le  pont, quand soudain……………………..
…. la canne à pêche s’est mise à hurler !
La mienne ! Enfin, celle se trouvant suffisamment de mon côté pour que je me
l’assimile… Pas de mouette à l’horizon, le fil tire, c’est de bon augure,
laissons filer pour fatiguer, serrons sec pour ferrer.  Dix bonnes minutes pour
remonter la prise, qui encore sous l’eau, apparaît immense.  Le spectre
grossissant du prisme aquatique balayé par la mise à l’air de la proie, il n’en
reste pas moins un petit thon de 2 kilos, un Germon !  Tandis que Denis le
découpe en filets,  Olivier récite les pages du menu et rassemble les épices.
Entrée de sachimis à la sauce soja et Wasibi, et plus tard, filets de thon au
citron vert.
Les cétacés c’est pour demain.